Pardon, j'y ai mis les pattes par erreur =X (Pv Noiro)

"Ne t'en fais ce n'est pas ça, je ne veux juste pas vous déranger. Occupe toi donc comme si je n'étais pas là, ton devoir envers ton clan dois te prendre du temps et je ne veux pas t'encombrer. Par contre si je peux aider à quoi que se soit n'hésite pas, je ne sais pas chasser comme vous mais je peux aider les apprentis aux corvées  ou votre soigneuse. "


Ses deux grands yeux verts brumeux de sommeil te regardent avec compassion et douceur. Tu lui rends son regard en affichant un mince sourire épuisé avant de passer tendrement le bout noir de ta queue sur le pelage charbonneux et hirsute de ton camarade. Les félins qui se pressent autour de toi fleurent bon le clan du Vent et dégagent un agréable parfum de bonheur que tu inspires à pleins poumons.

« Merci de ta compréhensibilité Noiro, mais tu es mon invité, et tu as réellement l'air épuisé. Floraison Printanière (PNJ) ! » Hèles-tu en cherchant l'intéressée dans la foule multicolore.

Une grande chatte svelte et finement musclée surgit dans la marée d'animaux excités, son épaisse fourrure blanche luisant sous les pâles rayons lunaires.

« Je vais bien, rassures tout le monde et occupes toi d'eux s'il te plait ma chère, je m'occupe de l'invité sans qui je serais probablement mort aujourd'hui. » Murmures-tu au creux de l'oreille de ton amie qui fais brusquement demi-tour et file sur le promontoire. « Bien Noiro, je vais te montrer l'endroit où tu dormiras. »


Tu toises de bas en haut le solitaire. Ses poils noirs sont crottés de boue séchée et de sang coagulé et tu lis dans la lueur au fond de ses iris émeraudes la pénibilité qu'il éprouve. Ses longues griffes émoussées sont profondément ancrées dans la terre humide et l'une des ses oreilles et légèrement entaillée sur le côté. Ses fines pattes osseuses tremblent insensiblement, mais tu le remarques bien et tu décides qu'il passera la nuit dans l'antre de la guérisseuse qui est malheureusement absente, partie en pèlerinage. Tu appuies ton épaule tiède et noueuse contre celle, rigide et poisseux de ton sauveur et tu l'aides à marcher jusqu'à un tunnel creusé à flanc de colline que vous empruntez côte à côte. Il fait sombre, mais tu connais par cœur les lieux pour y avoir passé la majeur partie de ta petite enfance. Devant toi s'ouvre une vaste grotte illuminé par la lune qui filtrent au-dessus de vos tête par une étroite fissure recouverte de branchages pourris. La pierre qui recouvrent les murs scintillent étrangement d'un éclat blafard et presque aveuglant sans pour autant être désagréable. Le temps semblent s'arrêter. A ta droit, une large couche de mousse fraichement cueillie est apprêtée et tu y déposes délicatement Noiro dont la respiration est rauque. Sous tes coussinets, la roche est lisse et dure mais reste praticable et chaude et brillent de milles feux dont tu ne saurais dire la provenance. Sur le mur du fond, tu aperçois les remèdes impeccablement triés et empilés d'où s'échappent une odeur suave de menthe amère. Tu clôt les paupières un instant en réfléchissant à toute vitesse pour te rappeler de tes quelques cours de médecine indispensables. Tu jettes une oeillade angoissée vers ton ami étendu de tout son long dont le ventre se soulève chaotiquement et tu remarques de minuscules lésions ensanglantée qui entaillent ses coussinets ainsi que son museau. Bon, tu décides qu'il faut agir pour le soulager, ses défenses naturelles feront le reste. Tu trottines vers les piles de plantes médicinales et te fies à ton flaire pour retrouver les graines de pavot. Tes narines dilatées sont agressées par toutes sortes de parfums acides et puissants et tu finis avec beaucoup de mal par repérer la source de ta convoitise. Tu en saisis trois ou quatre entre tes crocs acérés et t'en reviens prêt de ton patient.

« Ouvres la gueule Noiro, allez un effort ce remède va t'aider à dormir et va faire taire tes maux. » Chuchotes-tu d'une voix paisible et mielleuse.

Tu lui portes secours du bout de la patte et déposes les graines sur sa langue moite avant de tenir ses mâchoires fermement l'une contre l'autre jusqu'à ce qu'il avale. Tu tâtes l'intérieure de son oreille du bout du nez et tu remarques qu'il est bouillant, ses défenses naturelles sont en route, et les graines de pavot feront aussi baisser la fièvre. Tu te sens fier d'avoir réussi seul. Tu vas dégoter un cataplasme que tu as déjà pu observer ta guérisseuse mettre en place pour de petites plaies ouvertes. Dans la concoction, tu peux voir de la toile d'araignée que tu étires entre tes deux pattes avant de l'enrouler précautionneusement autour de chaque coussinets. La toile est imbibée de diverses choses pour la cicatrisation et les infections ainsi que pour la douleur et tu réitères le mouvement autour de l'oreille dégoulinante de liquide pourpre de Noiro. Tu appliques toi même la pulpe de Feuille de souci sur le museau de Noiro avant d'imbiber une boule de mousse d'eau et de la déposer à côté de son nid.

« Dors à présent » Puis tu t'éclipses sur ces mots.